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L'ASPTT en mission humanitaire au KENYA !

Adrien Séguret, notre entraîneur de la section athlétisme de l’ASPTT d’Annecy est parti cet hiver au Kenya avec quelques coureurs du club.

De base, Adrien se rend régulièrement au Kenya pour des déplacements professionnels puisqu’il entraîne également les athlètes kenyans de la marque Adidas.
En découvrant ce pays et ses habitants, Adrien a souhaité revenir dans le pays dans un objectif autre que professionnel. Avec celui de s’engager humanitairement.
Adrien nous a accordé un temps où il se livre sur ce beau voyage sportif et humanitaire :

« Le but du voyage c’était de faire découvrir le Kenya aux coureurs du club.
Aller au Kenya et à Iten c’est la Mecque du running, c’est là que vivent et s’entraînent les meilleurs mondiaux.

On est parti en tant que potes là-bas.
Mais sur le dernier voyage que j’avais fait là-bas dans le cadre professionnel, je n’avais pas pu me pencher sur le côté associatif. Je m’étais dit que la prochaine fois que j’y retournerai, je m’investirais pour une association humanitaire. Parce que c’est quand on part dans ces destinations-là qu’on voit qu’on est bien loti en France.

Le manager des athlètes kenyan pour Adidas (Julien Di Maria) m’a mis en relation avec Julien Lyon, un athlète professionnel suisse, qui s’est marié avec une kenyane Lavina, il y a quelques années. Ils ont monté ensemble SIMBA FOR KIDS, une association humanitaire pour les enfants du Kenya, dont le siège se trouve à Genève.
J’ai donc appelé Julien pour lui dire que j’aimerais aider l’association.

J’ai demandé aux gars de l’ASPTT d’Annecy s’ils pourraient donner un coup de main à cette association pendant notre périple kenyan.
Et à ma grande surprise, immédiatement, ils ont été vraiment à fond dans le projet et ont même monté une cagnotte en amont du voyage. »

 

Qu’est-ce qui t’a marqué ?

« La première fois que j’y suis allée, j’ai pensé à mon gamin de 8 ans. La première chose que je me suis dit c’est qu’il faut que je l’emmène là-bas, pour qu’il voit, et qu’il apprenne.

En France, on pleurniche pour un rien, il nous faut en faut toujours plus.
Et quand on arrive ici, au Kenya, et qu’on voit ces gens, on a l’impression qu’ils sont deux fois plus heureux que nous.
Les enfants sont tellement heureux avec un bâton et un pneu pour jouer. Ils n’ont rien et pourtant ils trouvent le bonheur partout.
Un voyage comme ça, ça remet à sa place. Ça fait relativiser sur beaucoup.

Lorsque nous courrons sur les plateaux à Iten, nous traversons des villages et des écoles. Ça donne le sourire tous les jours car on voit ces enfants qui sont super gentils, ces adultes qui veulent tout le temps nous donner. C’est souvent ceux qui ont le moins qui veulent donner le plus.

Et nous, nous nous sommes demandé ce qu’on pourrait leur apporter.

Alors on a commencé à leur ramener des jeux. Jeux de société, puzzles.

Puis, on a souhaité aider des familles à scolariser leur enfant (la moyenne d’âge de vie ici est de 19 ans et demi). Avant de les aider à se scolariser, il fallait leur offrir un toit.

Nous avons donc aidé une famille de 6 enfants qui vivait actuellement dans une maison de 6m2 avec leur mère (le père était décédé). Ils dormaient et mangeaient tous au même endroit dans 6m2. On a beau avoir tous joué au Tetris quand on était jeunes, on ne sait pas comment ils peuvent vivre, manger, dormir, à 7 là-dedans…
On a donc décidé de monter une maison pour cette famille et une seconde pour une autre famille que nous avions rencontré à l’aide de la cagnotte que nous avions récolté avant le voyage.

On a aidé à construire en faisant le terrassement à la pioche (on s’est fait de belles ampoules aux mains). On a laissé monter la maison. Ensuite, nous nous sommes occupés de la peinture et d’amener les meubles et les lits.
On ne s’imagine pas que quand on amène un lit ils ne savent pas ce que c’est. Les enfants n’ont jamais vu de lits.
Ils étaient comme des fous à monter et sauter dessus ! Ça a vraiment été un moment fort.

Les coureurs de la section athlétisme et la famille aidée

Il y a beaucoup à faire dans ces villages. On aimerait aider tout le monde, mais il y a tellement de familles dans la misère. C’est dur de faire un choix.

Un jour, en descendant en ville à Eldoret, on a vu énormément d’enfants qui mendiaient, tous avaient une bouteille à la main avec à l’intérieur un mouchoir rempli de colle. On se demandait ce que c’était et notre chauffeur de bus nous a expliqué qu’ils respiraient dans cette bouteille pour se shooter et atténuer leur sensation de faim.
Une vision d’horreur. Cela traduit le niveau de misère dans ce pays, c’est très choquant et dur.
Ce fut la partie du voyage qui est dure à vivre, mais les relations sont tellement belles et les gens sont tellement accueillants qu’on a vécu des choses magnifiques.

Il n’y a pas eu une rencontre particulière, mais une multitude de rencontre avec des personnes toujours joyeuses, qui nous accueillaient les bras ouverts. Même le chauffeur de bus qu’on avait nous invitait boire un coup chez lui, il nous faisait manger les fruits de la passion qu’il cultive.

Pour l’anecdote, il vendait ses fruits à 45 centimes le kilo. Quand on sait qu’un fruit de la passion ça coute entre 25 et 30 euros le kilo en commerce, on se dit que ce n’est pas lui qui gagne le plus de l’histoire…

Il n’avait rien, pourtant il était tellement content de nous accueillir

Ce sont ces échanges, ce partage qui ont rendu le voyage fou. On n’a pas vu des girafes tous les jours mais on a vu des personnes tellement incroyables.

 

 

Quant à notre programme sportif au Kenya, on s’est bien entrainé.

Quand on est dans la capitale de la course à pied, on voit tout le monde courir et ça donne envie de borner. On voit des championnes-champions olympiques, ça fait rêver et ça motive à courir tout le temps !

En revanche, il a fallu se canaliser car on est en altitude, à 2400m d’altitude.

Cela demande une acclimatation (scientifiquement, cette acclimatation représente environ 3 semaines). L’altitude et la chaleur importante, ça fatigue beaucoup. Donc il fallait faire attention à ne pas se surentrainer et à se blesser. Il fallait freiner et savoir se reposer.

Au Kenya, les athlètes femmes et hommes sont stratosphériques ! On est rentré dans des états des fois ! On s’est fait démolir ! Cette expérience sportive et humaine apporte énormément d’humilité.

La section athlétisme de l’ASPTT Annecy pendant un entraînement avec la population Kenyane.

Il y avait le côté voyage entre potes, voyage sportif mais surtout le côté engagement qui a rendu l’aventure tellement magnifique et parfaite.

On est rentré en France avec le blues car là-bas on ne vivait de rien et on était tellement heureux. On a qu’une hâte c’est d’y retourner dans quelques mois ! »

 

Pour aider les enfants et les familles du Kenya, vous pouvez soutenir l’association SIMBA FOR KIDS sur ce lien dans l’onglet « Participer » : https://www.simbaforkids.ch/

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